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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/547

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXCIV. Pour mettre fin à mes douloureux plains, Et aux ennuys dont je me sens si plams, Fort me complains A toute heure, mais remède n’y treuve. Fors qu’il me fault de mort faire l’espreuve Ou dame neuve, Car la mienne se rit, tant plus me plains. Souvent m’a veu pleurant par brais et plains, A triste cueur, de dueil paliz et tains, Près que m’estains. Mais pensez vous que de riens el se meuve, Pour mettre fin à mes douloureux plains ? Nenny, ains dit par sa foy, qu’autres mains SeufFrent des maulxplus que moy, soirs et mains, Et qu’en ay mains Que je ne dy; ainsi mon fait repreuve ; Bien lui plairoit qu’elle feust de moy veutve. Son cas le preuve ; Ne suis je pas doncques en bonnes mains, Pour mettre fin à mes douloureux plains?

RONDEAU CCXCV. M’amerez vous bien, Dittes par vostre ame, Mais que je vous ame Plus que nulle rien? Le vostre me tien, Sans faire autre Dame.