Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/548

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> M’amerezvous bien. Dittes, par vostre ame P Dieu mist tant de bien En vous que c’est basme ; Pource, je me clame Vostre, mais combien M’amerez vous bien?

RONDEAU CCXCVI. Temps et temps m’ont emblé Jeunesse, Et laissé es mains de Vieillesse Oij vois mon povre pain querant ; Aage ne me veult, tant ne quant, Donner l’aumosne de Liesse. Puis qu’elle se tient ma maistresse, Demander ne lui puis promesse, Pource, n’enquerons plus avant. Temps et temps m’ont emblé Jeunesse. Je n’ay repast que de Foiblesse, Couchant sur paille de Destresse, Suis je bien payé maintenant De mes jeunes jours cy devant? Nennil, nul n’est qui le redresse, Temps et temps m’ont emblé Jeunesse.

RONDEAU GCXCVII. Asourdy de Non Chaloir, Aveuglé de Desplaisance, Pris de goûte de Grevance, Ne sçay à quoi puis valoir.