Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/556

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Ainsi parlent les jeunes et les vieulx ; Pource, chascun en face son povoir. Nul ne mette sa seurté en Espoir, Car au jourduy courent les Eurs tieulx queulx. Prenons congié du plaisir de noz yeulx.

RONDEAU CCCIX. De Vieillesse porte livrée Qu’elle m’a, puis ung temps, donnée, Quoy que soit contre mon désir, Mais maugré myen le fault souffrir, Quant par Nature est ordonnée. Elle est d’Ennuy si fort bordée, Dieu scet que l’ay chiere achettée, Sans gueres d’argent et de Plaisir. De Vieillesse porte livrée Qu’elle m’a, puis ung temps, donnée, Quoy que soit contre mon désir. Par moy puist estre bien usée, En Eur et Bonne Destinée, Et à mon souhait parvenir. Tant que vivre puisse et mourir Selon i’escript de ma pensée. De Vieillesse porte livrée.

RONDEAU CCCX. Saluez moy toute la compaignie Où à présent estes à chiere lie, Et leur dictes que voulentiers seroye Avecques eulx, mais estre n’y porroye, Pour Vieillesse qui m’a en sa baillie.