Or Hercule passa en Italie au retour de son expédition d’Espagne, où il bâtit la ville de Cadix.
La ville de Cadix, selon Velleius, fut bâtie par Hercule au temps de l’archontat de Médon, fils de Codrus ; ce qui donne onze siècles avant l’ère vulgaire. Selon mon sentiment, le voyage d’Hercule est postérieur de peu de chose à l’invasion de Josué en Chanaan, ce qui donneroit environ quinze siècles avant l’ère vulgaire. J’ai prouvé ailleurs que la découverte de l’Europe, par les marchands de Tyr, vulgairement nommés Hercules, mot phénicien qui signifie commerçants par mer, étoit de cette date. Ce fut en effet dans ce lemps-là que les peuples de la Palestine, se voyant pressés dans leur propre terrain par une troupe nombreuse de pasteurs arabes, nouvellement chassés d’Égypte, prirent le parti d’aller sur leurs vaisseaux chercher de nouvelles terres, et fondèrent tant de colonies vers l’occident, sur les deux bords de la mer Méditerranée ; mais tenons-nous-en, si l’on veut, à Velleius.
Sixième couche. — Lave ou éruption au moins antérieure de douze siècles à l’ère vulgaire, même à supposer que la plus prochaine éruption ait coulé en cet endroit.
Septième couche. — Terre beaucoup plus dense, huit palmes ; estimée, à raison de la plus grande densité, douze siècles.
Huitième couche. — Lave ou éruption, vingt-quatre siècles avant l’ère vulgaire.
Neuvième couche. — Terre tout-à-fait dense, tufière et presque aussi dure que la pierre poreuse, vingt-cinq palmes ; estimée, à raison de la plus grande densité, quarante siècles. Si c’étoit de la terre légère labourable, elle vaudroit vingt-sept siècles ; ainsi on ne peut pas dire que l’estimation soit trop forte.
Dixième couche. — Lave ou éruption environ soixante-quatre siècles avant l’ère vulgaire, c’est-à-dire dix- sept siècles avant la période Julienne.
Onzième couche. — Terre tout-à-fait réduite en consistance de tuf ou de pierre poreuse, semblable sans doute aux couches de terres précédentes, avant qu’elle n’eût été si fort condensée par la pression. Ici est l’ancien sol ou surface du monde, supposé qu’il n’y ait plus de couches de laves au-dessous de celle-ci ; ce que l’on pourroit