vaient proposer d’établir un commerce régulier entre les sujets de ces deux empires, et d’exclure les Hollandais du Japon. Mais ils ne purent accomplir leur mission ; non-seulement on ne les laissa pas parvenir à Yedo, mais on les força à se rembarquer immédiatement, et pendant plusieurs mois que les vents contraires les retinrent dans la rade, il ne fut permis à aucun de leurs gens de venir à terre, et deux Japonnais, désignés à cet effet, allaient leur porter les provisions qui leur étaient nécessaires. Enfin ils arrivèrent à Manille où l’on apprit bientôt qu’un édit impérial défendait aux chrétiens japonnais tout commerce avec les pays étrangers.
Ce premier édit fut suivi de près d’un second, en vertu duquel tous les ports du Japon, excepté celui de Nangazaqui pour les Portugais et celui de Firando pour les Hollandais, étaient fermés aux marchands des Indes et de l’Europe. De plus, il y était ordonné que, dès qu’un bâtiment arriverait, des officiers iraient prendre le nom et le signalement de tous ceux qui composeraient l’équipage. Un troisième édit condamna au bannissement tous les sujets du roi catholique qui s’étaient établis au Japon ; les Chinois et les Coréens furent même compris dans ce bannissement, et l’on obligea ceux qui avaient épousé des femmes