de chambre. Lorsque plus tard il devint, dans toute
sa gloire, directeur de la chapelle des Tuileries, d’abord
sous le roi Louis-Philippe et ensuite sous Napoléon III,
il ne se manifesta point comme compositeur
de musique religieuse. Il ne suivit pas l’exemple
de son illustre maître Chérubini qui écrivait pour la
chapelle de Charles X tant de chefs-d’œuvre admirables,
succédant à ce Requiem immortel que la
Société des concerts nous a rendu à la Madeleine
pendant nos jours dépreuves et qu’elle vient d’exécuter
si merveilleusement aux funérailles d’Auber.
Absorbé tout entier par le théâtre, l’auteur du Maçon
n’a composé qu’un très-petit nombre de morceaux
religieux. Les deux spécimens qu’on avait choisis
pour ses obsèques ne font, en vérité pas regretter
sa discrétion dans ce genre.
C’est que l’esprit, la verve et la grâce sont insuffisants pour s’élever jusqu’aux cimes élevées de la musique religieuse. Il faut la chasteté de la pensée, les élans grandioses, la foi, en un mot ces dons rares du génie qui manquaient à Auber, à cet enchanteur dont la place est marquée au théâtre dans le présent et dans l’avenir.
Il tient au théâtre par la nature même de son