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rament dramatique, de la force, souvent du souffle mélodique et de la grâce.

Les œuvres de M. Reyer sont : le Sélam, ode symphonique, Maître Wolfram, opéra-comique en un acte ; Sacountala, ballet en deux actes ; la Statue, opéra en trois actes ; Érostrate, opéra applaudi à Bade en 1862, et si rapidement condamné ici, il y a peu de jours à l’Académie nationale de musique ; quelques pièces de musique sacrée et un recueil de mélodies, dont quelques-unes sont charmantes. Il est regrettable que Sigurt, ouvrage encore en portefeuille, n’ait pas vu le jour avant la présentation de son auteur à l’Institut. Mais tel est le sort, chez nous, des musiciens, qu’ils doivent laisser leurs œuvres dormir dix ans avant d’obtenir qu’on les représente !

Les titres que nous venons d’énumérer permettent de prédire à M. Reyer les honneurs qu’il est en droit d’espérer, pour peu que les circonstances le favorisent et que la carrière de compositeur s’ouvre plus large devant lui. Dans le présent les œuvres de M. Reyer constitueront-ils, aux yeux de l’Institut, des titres à la succession d’Auber ? Nous le saurons bientôt.

Le quatrième candidat, M. Victor Massé, se fit