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Mais Érostrate revient dans l’espoir d’être enfin agréé. Il trouve Athénaïs endormie et l’entend rêver de son amant, de gloire et d’immortalité. Bientôt elle se réveille et se montre indignée de voir sa demeure ainsi envahie par Érostrate qui, après une longue querelle, lui jette cette menace à la tête : « Crains mon amour !… » et s’enfuit.

Au second acte, Érostrate exhale ses plaintes et sa douleur, appelle à son aide le « dieu des agonies », accepte les dons des Euménides, « le poignard des Atrides et les flammes des enfers ! »

Phœbé vient à son secours ; jalouse de Vénus et d’Athénaïs elle dirige la foudre sur la statue de Scopas et la réduit en poudre. Aussitôt Athénaïs cherche une vengeance et demande à Scopas, comme une preuve d’amour, de briser la statue de Diane. L’artiste s’indigne à la pensée d’un tel sacrilège et refuse de souiller son bras. Mais Athénaïs s’irrite de ce tel refus. « Va-t-en, lui dit-elle, cœur sans courage, âme lâche et parjure ! »

Érostrate, un communard antique, que l’art touche peu, se charge de la vengeance d’Athénaïs et porte la torche incendiaire dans le temple de Diane. Le peuple, si artiste, d’Éphèse, accourt et