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la mort des deux incendiaires ; Scopas essaye de sauver son amante et lui propose la fuite. Mais non, Athénaïs préfère la mort, car, pour elle, c’est l’immortalité ! La foule se saisit d’elle et d’Érostrate, pendant que le chœur chante :


À jamais la Grèce doit taire
         Le nom odieux,
Le nom de cet incendiaire,
     Ennemi des dieux :
Et toi, qui règnes dans Éphèse,
         Chaste déité !
Avant la foudre, apaise, apaise
     L’Olympe irrité !


Tel est le sujet du poëme, je le repète, mieux versifié qu’habilement construit, au point de vue scénique.

La partition d’Érostrate, remonte à neuf ans. Elle avait été déjà reçue à l’Opéra sous l’administration de M. Crosnier. Ses successeurs MM. Royer et Perrin, la laissèrent dormir dans leur cartons où, vraisemblablement, elle reposerait encore sans l’avénement de M. Ilalanzier au gouvernement de l’Opéra,

L’ancien directeur du théâtre de Bordeaux, voulant marquer son entrée dans la maison par l’exécution d’un de nos compositeurs, a choisi parmi