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Jouvin, « des diamants, des verres cassés et des tessons de bouteilles. »

Les récits de Rhodina et d’Athénaïs se relient entre eux par un dessin assez original de l’orchestre, en rhythme binaire et ternaire que l’on remarque en passant. La phrase : « Scopas dont le nom vanté, un jour se dira du Pirée à l’Euphrate, » n’a pas produit d’effet, ainsi que la suivante : « La gloire est le vrai bien. »

Une inspiration très heureuse, charmante, est celle qui a présidé aux couplets de Scopas : « Vénus la blonde ! » Ils sont mélodiques et bien écrits pour la voix. L’alto, sous les doigis de M. Viguier joue le principal rôle dans l’accompagnement. Cet effet particulier concourt à celui produit par l’ensemble du morceau, bien qu’il soit loin de la richesse des traits et des harmonies de la partie d’alto qui accompagne avec tant d’élégance la romance de Raoul dans les Huguenots.

Les récits mélopiques qui précèdent les couplets de Scopas sont écrits violemment pour la voix du ténor ; mais le duettino suivant en la bémol : « Oui, nous irons à Mytilène » est une composition pleine de charme et de grâce, très-vocale et poétiquement orchestrée ; je la loue sans réserves.