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rable d’ailleurs, se compose de musique dramatique, de musique symphonique, de musique de chambre, de musique d’église, de musique de ballet et de mélodies. Les soins de cette édition ont été naturellement confiés à M. Schœffer. Nous avons là, sous nos yeux, un magnifique spécimen, gravé sur planche dans le grand format des partitions de Lulli.

Il faut convenir que si c’est là le format de l’œuvre entière, le prix en doit être tellement élevé qu’il exclut toute popularité. On nous assure que Kreutzer l’a voulu ainsi ; il aurait donc même, par delà le tombeau, interdit aux profanes la connaissance des travaux qui resteront l’honneur de sa vie ! Tirées à un petit nombre d’exemplaires, ses œuvres seraient offertes, d’après sa volonté, aux bibliothèques publiques de l’Europe et à quelques amis. On nous cite parmi ceux-ci : Berlioz, Joseph d’Ortigue, tous deux morts aujourd’hui ; MM. Ferdinand Hiller, Liszt, Damke, Wagner, Vaucorbeil, Heller, Armand de Pontmartin, Gasnaud, Mlle de Thonige, Chardin, dont le beau portrait à l’eau-forte de Kreutzer ornera la première page de l’édition complète d’œuvres peu connues en général.

Sans connaître intimement Léon Kreutzer, nous ressentions pour lui de vives sympathies, et lorsque, par