ques fixes pour qu’enfin il se forme un public de musique chorale, comme il s’en est trouvé un pour la symphonie.
P. S. — J’ai dit que M. Bourgault-Ducoudray nous avait fait entendre, en 1870, la Fête d’Alexandre. Il nous a rendu cet oratorio en 1873 et le succès en a été plus considérable encore qu’à la première audition.
La Fête d’Alexandre est une œuvre conçue dans les proportions les plus grandioses. La partie chorale y joue le principal rôle. Les voix y sont traitées, dans leur naturel registre. L’air circule à travers toutes les parties, si savamment ordonnées. Jamais l’on n’y rencontre la moindre confusion ; nulle part on ne trouve plus d’expression et plus d’éclat.
Ce qui caractérise tout particulièrement le génie de Handel, c’est la puissance de ses rhythmes. On a vu, l’autre soir, l’effet magique, entraînant, qu’a produit Le Réveil d’Alexandre, bissé avec enthousiasme. L’esprit a peine ci concevoir comment, avec un orchestre aussi restreint que celui de son temps, il ait pu arriver à de tels effets. Quelles sonorités électrisantes n’a-t-il pas tirées des contre-basses, des