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chements, peut espérer du succès. Celui de la première représentation a été aussi complet que l’attention fatiguée des spectateurs a pu le permettre. »

Le mariage de Figaro ne fut jouée que cinq fois ; on l’avait peu compris.

Sur la fin de 1802, une troupe allemande qui vint donner des représentations au théâtre de la Cité, décoré du nom de Théâtre-Mozart y joua les Noces en allemand. Les prime-donne de la troupe étaient Mmes Ludgers et la belle-sœur de Mozart, Aloïse de Weber, Mme Lange.

En 1807 enfin, la troupe d’opéra italien qui donnait des représentations au théâtre de l’Impératrice, rue de Louvois, y joua le 2 décembre le Nozze di Figaro. Bianchi représentait le comte ; Barilli, Figaro ; Tarulli, Bartholo, et Carmanini, Antonio. Mme Barilli tenait le rôle de la comtesse, et Mme Bianchi celui de Suzanne. Je ne sais qui faisait Chérubin : il est vrai que ce rôle était réduit à rien. Suzanne chantait l’air « Non so piû cosason » et la comtesse disait elle-même celui où le jeune page exprime son embarras et son désir, son ivresse et sa timidité aux pieds de sa marraine.

Cette fois le chef-d’œuvre de Mozart obtint un vif succès.