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Le livret n’ayant jamais été imprimé, n’a pu être retrouvé, et M. Wilder l’a fait en s’aidant des paroles de la partition. Le critique du Paris-Journal dit qu’il y a dans ce poëme baroque du Bouilly et du Pixérécourt, et il a raison. L’analyse de notre confrère est d’un tour si vrai que nous lui demandons la permission de le citer.

« Il s’agit d’une jeune fille qui est muette et qui se promène dans les bois en jupe courte de danseuse, dormant à la belle étoile et se nourrissant de fruits. Une manière de bohémien, voleur, assassin, diseur de bonne aventure, est épris d’elle et la poursuit. Elle, court après un beau jeune homme, qui court après une belle jeune fille, qui va épouser un autre beau jeune homme. Le premier jeune homme est banni par son père, qui le croit le fruit de l’adultère.

» Le bohémien, à la sollicitation de la fille des bois, finit par apprendre au père que sa femme est toujours demeurée pure, et le second beau jeune homme cède la belle jeune fille au premier beau jeune homme, qui l’épouse pendant que Sylvana, folle de douleur, se précipite dans un abîme où elle trouve la mort. »