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pour cause d’émancipation hâtive, ferraillant enfin et se rendant sur le pré au moindre prétexte. L’un de ses duels sert le marquis, qui ne sachant plus à quel saint se vouer, au bruit des méfaits de son prétendu fils, le fait passer pour mort sur le terrain. Le roi fait porter ses compliments de condoléance au très fortuné père et le comte Benoît de Montcontour disparaît de la scène du monde comme il y était venu, parce que « le roi l’a dit ! »

Il y a dans la partition de M. Delibes, comme dans la pièce de M. Gondinet, des parties excellentes et d’autres sujettes à critique. Commençons par celles-ci, pour finir par l’éloge.

J’ai goûté assez peu l’ouverture, écrite en « popourri », et dont les liens paraissent rattachés à la hâte. L’entr’acte instrumental me semble meilleur, sans offrir rien de bien saillant, toutefois. Les ariettes, les couplets et les duos de ces trois actes, sauf quelques phrases heureuses, sont généralement faibles. L’invention chez le musicien étant obligée de se proportionner aux moyens des interprètes, il devenait dès lors malaisé d’écrire de beaux chants