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venir que la mise en scène est fort belle, et qu’on n’a rien ménagé pour donner tout l’éclat possible à l’ouvrage du protégé du roi de Bavière.


Écrit au lendemain de la première représentation.

En lisant dernièrement le roman de Lytton-Bulwer, nous comprenions qu’un musicien fut séduit et tenté par l’histoire de Rienzi, le dernier des tribuns romains. Tous les sentiments de l’âme humaine, ont trouvé une expression, une personnification sous la plume du romancier anglais. Avec lui on s’intéresse à cette lutte entre les praticiens et le peuple de Rome, lutte sanglante, pleine de péripéties, éminemment dramatique, et qui devait conduire Cola de Rienzi au Capitole, sous l’égide même d’un cardinal, puis bientôt, après de nombreuses tentatives d’assassinats et de renversements, faire tomber le tribun sous le fer des assassins.

Dans la pièce de M. Wagner, toutes les situations tournent dans le même cercle ; c’est une bataille perpétuelle dont le musicien-poëte sera la première victime.

Si M. Wagner a la prétention d’avoir réalisé une œuvre lyrique de la famille des opéras du répertoire européen — il se trompe absolument.