Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol1, 1874.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 62 —


second n’a pas frappé, tout d’abord, les dévots de l’auteur dé Don Juan ? Comment l’air adorable de Marceline n’a pas touché le public par la tendresse de ses accents ? Comment le grand air de Fidelio, celui de Florestan, le duo du tombeau, celui de la délivrance, le quatuor qui le précède, le sriiœur des prisonniers et le grand finale n’ont pas révélé, tout de suite, aux auditeurs la même et sublime main qui a écrit la symphonie en la et les Ruines d’Athènes ?

Comme nous l’avons dit plus haut, nous sommes convaincu que la lumière va se faire dans les esprits. M. Bagier semble l’avoir compris aussi. On nous assure qu’il attache à cette reprise toute l’importance qu’elle mérite. Il a communiqué ses convictions à ses artistes ; il a fait venir de Vienne une partition sur laquelle les mouvements ont été marqués au métronome par le chef d’orchestre de l’Opéra impérial, le fils de celui qui monta Fidelio, sous la direction même de Beethoven. Il a demandé à M. Balfe, de Londres, les récitatifs qu’il a faits pour les substituer au dialogue. M. Leroy, que M. Bagier a eu l’heureuse idée de s’attacher, dirigera la mise en scène avec son habileté consommée. M. Alary s’occupe, avec un zèle au-dessus de tout éloge, des