qu’il a quelque humeur contre Mlle Carolina Brandt,
cantatrice célèbre qui, plus tard, devint sa femme.
La Schrœder-Devrient, qui avait d’abord joué la
tragédie et commencé sa réputation dans les pièces de
Schiller, débuta par le rôle de Pamina dans la Flûte
enchantée, et par celui de Léonore en 1820. Elle le
joua à Paris en 1829, et j’eus le bonheur de l’applaudir
dans Fidelio en 1845, au théâtre de Dresde,
alors que le fameux ténor Tichatscheck chantait si
admirablement le rôle de Florestan. Mais, selon
M. Blaze deBury, et autant que mes souvenirs me
le disent, la belle Schrœder-Devrient « jouait bien
plutôt son rôle qu’elle ne le chantait. »
Lors d’un voyage que fit à Munich Mendelssohu, en 1830, on y donnait Fidelio. L’auteur du Songe d’une nuit d’été mande à son père que l’exécution dans son ensemble, « laissait beaucoup à désirer. » La célèbre Mme Schechner, seule, l’avait ému, « par moment, » à ce point, qu’il en « pleurait à sa manière. » Et cependant, dit-il, « sa voix est couverte et elle a souvent chanté beaucoup trop bas. » Depuis, Mme Sczillag de Vienne a réussi dans Fidelio.
En 1852, la Cruvelli y fit admirer sa belle voix, mais sans émouvoir son auditoire de Ventadour. Peu