Les six ménétriers qui doivent venir sur la scène
pour célébrer la fête champêtre sont remplacés par
tout l’orchestre. C’est là une licence impardonnable,
puisqu’elle est en dehors du caractère. Les couplets
de ce chœur ont été bien chantés par M. Caron, qui
a tout à fait la bonhommie du rôle. Le trio entre Max,
Herman et Gaspart n’avait jamais été gâché de la
sorte ; on croyait assister à une répétition. La valse,
pour rester dans le caractère de cette danse du
paysan allemand, demande à être jouée encore un
peu plus lentement, et, en tous cas, plus nuancée.
Que dire de la scène de Max, d’un si grand style
Hélas ! M. Villaret ne l’a pas comprise. M. David a
chevrotté ses couplets à boire, assaisonnés d’un
récitatif ajouté par Berlioz. L’air de Gaspart n’a pas
été mieux chanté : l’orchestre l’accompagne trop lentement.
Passons au second acte. Le joli duo des deux cousines et l’ariette d’Annette sont transformés en marche d’enterrement.
Le grand air d’Agathe que Mlle Krauss nous révélait, cet hiver, aux applaudissements du public de la Société des concerts et je dirai aussi des musiciens, ne peut être rendu, comme il l’exige,