brillent quelques célestes étincelles de génie qui
font voir combien il pouvait être grand s’il eût voulu
maîtriser’sa trop riche fantaisie ; Ma nature ne me
portant pas à goûter le grand génie de Beethoven,
jerrois pouvoir défendre ma musique par rapport à
la logique, à l’art oratoire, et produire avec un seul
morceau une impression déterminée. Car, pour moi,
le but qu’on doit poursuivre dans toute œuvre d’art,
c’est de mettre d’accord les diverses pensées de
l’ouvrage, si bien que dans la plus grande variété
apparaisse toujours l’unité que le premier thème a fait
naître… Lorsque j’aurai le plaisir de vous
envoyer de nouveaux travaux, j’espère que vous
reconnaîtrez ma tendance à la clarté, à l’unité et à
l’expression du sentiment. »
J’ai cité cette page pour défendre Weber contre une accusation derrière laquelle les Berlioz et les Wagner voudraient s’abriter, mais non pas pour approuver le jugement téméraire que l’auteur d’Obéron osa porter sur les œuvres du plus grand génie de la musique, placée trop près de lui pour qu’il puisse en mesurer toute la hauteur. Je m’empresse d’ajouter que dans les œuvres de Beethoven, pas plus, d’ailleurs que dans celles de Weber, « les musiciens de l’avenir » ne