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Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/171

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Les paroles sont pour le Français le point important dans le couplet, et si bien qu’il ne veut le chanter que lui seul et jamais « en partie », car, de cette manière, on ne comprendrait pas les paroles. Même dans la contredanse, les danseurs se tiennent le plus souvent isolés les uns des autres ; chacun exécute seul ce qu’il doit faire et les couplets ne s’enlacent que lorsque le caractère de la danse ne permet plus d’agir autrement. De même dans le vaudeville français, tous les éléments de l’appareil musical se trouvent séparés les uns des autres, et quand par hasard le couplet est chanté par plusieurs voix à la fois, c’est avec la concordance musicale la plus pénible du monde. L’opéra français, c’est le vaudeville agrandi. L’élément musical est emprunté pour la forme au prétendu opéra dramatique, mais pour le fond à cette virtuosité à laquelle Rossini a donné une importance si considérable.

Le caractère propre de cet opéra consiste et consistera toujours dans le couplet plutôt parlé que chanté, et son essence musicale c’est la mélodie rhythmique de la contredanse. Quand les compositeurs se furent rendu compte d’une part, de la mort