Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/271

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 263 —

Si, dans le chapitre, qu’on vient de lire on rencontre quelques aperçus ingénieux et intéressants, ils se perdent bientôt dans des obscurités germaniques, dans des rapprochements faux, dans des comparaisons ridicules, dans des divagations prétentieuses et souvent hors de propos. Je n’ai d’ailleurs, découvert rien de bien nouveau, rien de bien original dans les pages où M. Wagner se renferme exclusivement dans la critique musicale. Il reste, là, très-loin d’Hector Berlioz, au point de vue de l’esprit, de l’originalité, du jugement, du savoir, sous tous les rapports enfin.

Ce qu’il y a, surtout, d’insupportable dans la critique de M. Wagner, c’est le système d’amoindrissement des œuvres musicales célèbres, c’est l’esprit de dénigrement qui y régnent. Toutes les gloires de la musique y sont rapetissées et parfois même insultées : Les plus illustres musiciens n’y apparaissent que comme des précurseurs de l’œuvre wagnérienne, les autres y sont traités d’artistes de décadence. Et lorsque M. Wagner touche d’une plume dédaigneuse à l’école française, il oublie volontairement nos maîtres les plus charmants, ne nommant même pas le grand Rameau !