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raître bien des crudités, bien des brutalités, et que depuis lors on observe et l’on interprète mieux les détails élégants.

L’orchestre nouveau leur était déjà beaucoup plus familier qu’à leur prédécesseur, car, sous bien des rapports, il devait à Mendelssohn bien des perfectionnements délicats et recherchés dans la voie que le génie délicieux de Weber avait seul explorée jusqu’alors[1].

Mais il manquait quelque chose à ces messieurs pour favoriser la nouvelle organisation de notre orchestre et des établissements qui s’y rattachent. C’était cette énergie que seule la confiance en soi-même peut donner, en s’appuyant sur une véritable valeur personnelle. Car malheureusement tout ici est factice : réputation, talent, éducation, foi, amour, espérance. Chacun d’eux est si occupé de lui-même, de sa situation artistique, qu’il ne peut songer aux questions générales, incidentes et nouvelles, ce qui d’ailleurs ne le regarde pas. Ils n’ont

  1. On ne sait si M. Wagner raille ou approuve tant il y a de confusion dans son esprit et dans son style.

    (Note du traducteur.)