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14 novembre 1836, à l’effet d’attribuer provisoirement aux commissaires civils des quartiers le pouvoir de connaître des actions civiles et personnelles jusqu’à la valeur de 5 livres sterling[1].

Le 20 mai 1837, le secrétaire d’État des colonies annonça au gouverneur que cette ordonnance avait obtenu la sanction de la Couronne[2].

Le nombre des Indiens appelés dans l’île depuis trois ans s’élevait, vers la fin de l’année 1837, à 8, 690. Leur conduite avait été exemplaire. Des mesures furent prises, de concert avec les autorités de divers points de la presqu’île de l’Inde, pour faciliter l’introduction de ces travailleurs, sur lesquels les habitants fondaient beaucoup plus d’espérance que sur les noirs émancipés. « Je suis heureux, écrivait le gouverneur au secrétaire d’État des colonies, de vous annoncer que le gouvernement suprême de l’Inde est entré dans mes vues sous tous les rapports, et qu’il a rendu un acte dont les dispositions sont conformes à mes suggestions sur la nécessité de statuer par des règlements très-formels sur les intérêts des Indiens avant leur embarquement et pendant leur traversée. Je vous adresse ci-jointe une copie de cet acte.

« Par ces règlements dans l’Inde, et par les strictes précautions prises ici, il ne faut pas douter que cette colonie ne retire de grands avantages du travail des Indiens. Il n’est que trop évident que, sans cette ressource, une très-grande

  1. Documents parlementaires, volume spécialement consacré à la Guyane et à Maurice, p. 103, dépêche n° 36, avec l’ordonnance annexée.
  2. Ibid. p. 109, dépêche n’87.