Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/18

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1831, qui vint interposer entre le maître et l’esclave l’autorité de magistrats protecteurs[1].

Résistance das colonnes. Ce nouveau régime parut intolérable aux colonies. A Sainte-Lucie, à la Trinité et à Déméary, l’agitation fut extrême, Maurice en appela aux armes ; puis, renonçant à une lutte impossible, elle se déclara plutôt résignée à une émancipation progressive qu’à subir le joug imposé par l’omnipotence parlementaire[2].

Première comité d’enquête. Les protestations les plus énergiques ne cessant d’arriver à la chambre des communes, elle nomma un comité chargé tout à la fois de s’enquérir de la situation des colonies et d’aviser aux moyens d’effectuer l’abolition, longuement préparée, de l’esclavage[3].

Rapport du comité. Le rapport du comité, présenté le 11 août 1832, à la suite d’une vaste enquête, déclara la situation des colonies tellement critique, qu’il n’y avait pas à différer de prendre un parti.

Mais quel devait être ce parti ? Le rapport s’abstenait de l’indiquer.

Situation du gouvernement. Le statu quo, de l’aveu unanime des intérêts et des opinions, était déclaré désormais impossible. Rétrograder, c’était enhardir l’opposition des colons, qui déjà s’était portée jusqu’à la menace ; c’était aussi s’exposer au désespoir des

  1. Voir le texte de cet ordre en conseil, p. 181 à 183 du précédent volume
  2. Volume des Documents parlementaires intitulé : Copies of al orders in council, etc., in the colonies of british Guiana and Mauritius 1838.
  3. Voir le précédent volume, p. xxxi de l’Introduction.