Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/23

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témoignage unanimement favorable du sentiment religieux dont la population noire se montra constamment animée. Les états périodiques des baptêmes, des communions et des mariages, attestèrent que la pratique répondait ce sentiment naturellement très-développé chez tes races africaines.

La confirmation de ces dispositions religieuses et morales se trouve, pour ainsi dire, à chaque page de la seconde partie du précèdent volume, qui renferme l’expose des effets de l’acte d’abolition de l’esclavage à la Jamaïque, à Antigue, à la Guyane et à Maurice, pendant toute la période de l’apprentissage.

Dépêche de lord Glenelg par laquelle il exprime sa satisfaction de l’état des colonies. On verra par la dépêche suivante[1], datée du 6 novembre 1837, que lord Glenelg. secrétaire d’État des colonies, se déclarait satisfait du passe et sans appréhension de l’avenir.

« Le 1er août des années 1838 et 1840 seront, disait le ministre, des époques mémorables dans l’histoire des Indes occidentales. Jusqu’ici les résultats de la grande expérience de l’abolition de l’esclavage ont justifié les plus vives espérances des auteurs et des avocats de cette mesure. A examiner attentivement les abus qui ont pu se produire dans l’exécution, il me semble qu’ils doivent être en grande partie attribues à l’ancien.système colonial. Quiconque avait réfléchi sur la nature humaine et l’histoire de l’esclavage pouvait s’attendre à ce qu’une telle reforme ne se fit pas sans inconvénients. Je m’estime donc heureux de pouvoir assurer qu’il s’est fait, dans ce court laps de temps, un progrès dans l’état social qui ajoutera au bonheur de

  1. Documents parlementaires, partie V, 1838, dépêche CC.