Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/52

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moins urgente la nécessite, pour le parlement, de proclamer l’entière liberté des noirs. La seule concession qu’il put faire à l’opinion adverse, ce serait de fixer la suppression de l’apprentissage au mois de décembre au lieu du mois d’août 1838.

La chambre, réunie en comité, adopta plusieurs articles, auxquels furent ajoutes quelques amendements.

M. James Stewart. M. James Stewart proposa l’entière abolition de l’esclavage au 1er janvier 1839.

M. Ward. Sur la demande d’une seconde lecture, la proposition fut appuyée par M. Ward.

Sir George Grey. Sir George Grey ne pensait pas qu’il fût bien de reporter sans cesse la discussion sur un point d’une telle gravite. Il se verrait force de combattre l’article, si son auteur ne consentait à le retirer.

MM. O’Connel, Luke White, Yates et P. Howard. Après plusieurs observations de MM. O’Connel et Luke White, pour ; de MM. Yates et P.Howard contre, l’article fut rejeté à majorité de cinquante-quatre voix[1].

MM. Gladstone, Howard et sir George Grey. Dans la séance du 7 avril, après quelques explications échangées entre MM. Gladstone, Howard et sir George Grey, sous-secrétaire d’État des colonies, le rapport du bill modificatif de l’acte d’abolition de l’esclavage fut approuvé, et la troisième lecture votée[2].

A la demande de lord John Russell cette troisième lecture du bill fut mise à l’ordre du jour de la séance du 9 avril[3].

sir Eardley Wilmot. Le 22 mai sir Eardley Wilmot reproduisit la motion

  1. Hausard’s parliamentary débats, 1838. vol. XLII, colonnes 465 à 472.
  2. Ibid. colonnes 474 à 475.
  3. Ibid. colonne 518.