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Dépêche, du 15 septembre 1838, du même aux gouverneurs de la Guyane anglaise, de la Trinité, de Sainte-Lucie et de Maurice.


La libération anticipée des apprentis-cultivateurs ayant complété l’abolition de l’esclavage dans les possessions des Indes occidentales, il devient nécessaire d’apporter une réforme dans la législation de ces possessions. Cette réforme devra principalement avoir pour objet le vagabondage, les mariages, la milice, les pauvres, la police et l’autorisation d’occuper les terres incultes.

MM. les gouverneurs trouveront, annexés à la dépêche, les trois ordres en conseil relatifs aux nouveaux rapports des maîtres et des travailleurs, au vagabondage et aux mariages.

Le ministre espère qu’un ordre en conseil, relatif à l’autorisation d’occuper les terres, pourra être rendu très-prochainement.

Les lois relatives à l’entretien des pauvres et à l’organisation de la police seront différées jusqu’à ce que le gouvernement ait pu s’éclairer des lumières des autorités les plus compétentes en ces matières.

Il était urgent de régler les nouveaux rapports qui devront s’établir entre les maîtres et les travailleurs. On peut espérer que ces rapports reposeront désormais sur de meilleurs sentiments que durant le régime de l’apprentissage ; mais il faut encore s’attendre aux difficultés qui, même dans la métropole, ont forcé le législateur à intervenu dans