Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/80

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aux colonies. La, la propriété est considérée comme base naturelle de ces franchises la raison en est que ceux qui possèdent ont plus que les autres un intérêt direct, positif, au maintien de l’ordre, qui serait compromis par des innovations trop brusques ; ensuite, la fortune, en donnant des loisirs et des moyens d’en profiter, est une présomption de supériorité dans le maniement des affaires civiles. Je suis donc disposé à admettre que le cens doit être non-seulement maintenu, mais entouré de nouvelles et plus efficaces garanties, afin de s’assurer qu’il n’est pas frauduleusement réclamé. Je suis encore plus disposé à reconnaître que, dans l’état social très-exceptionnel des Indes occidentales, il serait raisonnable d’exiger, comme une épreuve du droit d’exercer les franchises, de n’en attribuer la puissance qu’à ceux-là qui sauraient lire et écrire. Cette épreuve pourrait être imposée chaque fois qu’il y aurait quelque raison de croire qu’une personne réclamant le droit de voter ou d’être élue serait dépourvue des premiers éléments de l’instruction. Les efforts faits pour répandre l’enseignement ne permettraient d’élever contre cette restriction aucune réclamation fondée.

Seconde question. — Quelles sont les règles d’admission aux écoles, aux établissements religieux et autres, entretenus aux frais de l’État pour le bien général de la société ?

Je suis heureux d’apprendre qu’aucune réclamation ne s’élève à ce sujet, et qu’il n’y a aucun changements à faire.

Troisième question. — Quelles sont les règles qui imposent le service de la milice ?

Je vois que toutes les personnes âgées de seize à cin-