Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/81

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quante ans, excepté certains fonctionnaires, peuvent être appelées à faire le service ; que, cependant, le nombre de chaque corps de milice est détermine dans les paroisses ; que le service est d’abord exigé des propriétaires, lesquels sont divisés en trois classes, et que le choix est actuellement attribué aux juges et aux membres des réunions de paroisse.

Il est évident qu’un choix doit être fait. Autrement la milice excéderait de beaucoup, à la Jamaïque, les exigences réelles du service, et il en résulterait pour l’île une dépense à la fois considérable et inutile. Mais je ne puis croire que ce choix doive être attribué aux juges et aux réunions de paroisse. Le commandement de toutes les troupes organisées et armées étant une prérogative inviolable de la Couronne, le choix des officiers et des hommes doit être fait par le représentant de Sa Majesté ou par les officiers qu’il désignerait pour le remplacer. De plus, je suis d’opinion que l’exemption du service devrait s’étendre à tous les ministres de la religion et aux personnes habituellement employées comme instituteurs.

Quatrième question. — Des restrictions sont-elles mises à l’exercice des industries particulières, telles que cabaretiers, colporteurs, canotiers, etc. ? Quelles sont ces restrictions ?

J’apprends que ces restrictions ne sont autres que celles établies par les lois, dans une vue de police et pour forcer ces individus à se munir d’un permis. — En ce qui concerne les cabaretiers, il paraît que les magistrats fixent à leur gré le prix du permis. Cette règle, pouvant, donner lieu à des abus, me semble devoir être modifiée en déterminant un ou plusieurs prix, en raison des différentes localité.