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dernière condition a son importance. Il est vrai qu’on y aurait un petit jardin attenant à l’habitation principale, tandis que la maison habitée par la Mission russe n’en a aucun dans ses dépendances ; mais cette considération est avec raison de peu de valeur aux yeux du baron Gros.

En résumé, l’ancienne résidence des Anglais est située près de la mer, dans le quartier le plus populeux de la ville marchande, au milieu du mouvement le plus bruyant du rivage, et loin du centre politique de Yeddo.

Celle des Russes, au contraire, se trouve dans une partie plus centrale de la ville, comprise dans une sorte de vaste square, fermé par des barrières et réservé, à ce qu’il paraît, aux fonctionnaires se rendant à Yeddo ou qui y sont appelés pour affaires de service.

À leur débarquement, nos envoyés ont trouvé sur le rivage une affluence de populaire considérable, s’écartant docilement devant la police japonaise. Cette police, composée de trois ou quatre individus armés de longues tringles de fer, se relayait à chacune des barrières qui se succèdent de cent pas en cent pas dans les rues par lesquelles on arrive à l’habitation qui nous est proposée. La population a continué d’être curieuse sans la moindre nuance d’hostilité, comme à Sina-gaoua.