Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/113

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matérielle indiquée par les plus simples convenances pour recevoir l’Ambassade, le baron Gros s’est résigné, afin d’entrer sans retard dans la ville, à escalader, sur une échelle de bambou, l’une des faces du fort qui s’élève perpendiculairement au-dessus de l’eau. Je ne craignais qu’une chose, c’est que, pour combler la mesure, quelque chute dangereuse ou quelque incident ridicule ne vint compromettre nos caractères officiels vis-à-vis de la population qui couronnait les crêtes des talus. Tout le monde s’en est heureusement bien tiré derrière l’Ambassadeur, qui nous donnait l’exemple avec l’assurance de pied et l’agilité de la jeunesse.

Un petit mécompte nouveau l’attendait sur le parapet du fort : l’abbé Mermet est venu lui annoncer que les autorités japonaises s’étaient refusées à laisser pénétrer dans l’intérieur du bastion la chaise d’apparat qui l’avait précédé à terre. Une fois encore il a fait acte de résignation, on pourrait dire de modération, afin d’éviter tout débat avec des agents subalternes, et il a traversé à pied l’enceinte fortifiée.

Bien que l’on eût amené pour tout notre personnel des chaises du pays nommées No-ri-mons, qui, par parenthèse, ne sont que des boîtes en bambou, des plus incommodes, où l’on ne peut se placer que les jambes repliées sous le corps, à la façon japonaise, d’un commun accord nous avons décidé