Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/246

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il n’en est parti qu’après les Russes, qu’après les Anglais, qu’après les Américains, et, grâce à lui, sur le Peï-ho, le dernier sillage de l’Europe civilisée a été celui d’un bâtiment français. Connaissez-vous le contre-amiral Rigault ? C’est un officier de grande résolution : il était en Crimée, où il s’est fait, aux Batteries de la Marine, devant Sébastopol, une réputation qu’il continue en Chine.

Les conférences ouvertes à Tien-Tsin entre nos Ambassadeurs et_les deux commissaires chinois, Kouei-Liang et Houa-cha-na, ont été difficiles et bien menées. Je n’ai pas le droit, quant à présent, d’entrer, à cet égard, dans de plus amples détails, même avec vous ; mais, ce que je puis vous affirmer très-haut, c’est que tout y a été résolu à l’honneur du rôle de la France en Chine et à la satisfaction de sa politique protectrice. Un pareil résultat semblait, du reste, prévu, en raison du choix des plénipotentiaires européens : le baron Gros est un caractère droit avant tout, esclave de ses instructions, un esprit froid, instruit et sûr, fait pour élucider les questions difficiles et en rendre le succès durable ; puis il est heureux, et son bonheur l’a toujours suivi dans sa longue carrière. Lord Elgin, son collègue d’Angleterre, de la vieille souche royale des Bruces d’Ecosse, a la même droiture de