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caractère unie à une finesse pleine d’élégance ; et chez lui, la finesse n’est que de l’observation bienveillante ou de l’expérience acquise dans les hautes fonctions politiques qu’il n’a cessé d’occuper dès sa jeunesse.

Tien-Tsin est une ville chinoise d’un ordre secondaire, commerçante, sans monuments ; importante il y a un siècle, au dire contemporain des Missionnaires et des Hollandais ; réduite aujourd’hui au rôle effacé, mais utile, de grenier de Pé-king et du Pe-tchi-li. Les sels et les riz s’y concentrent dans des proportions considérables : on dit la ville riche ; elle est, en tous cas, de ces riches modestes qui ne laissent rien voir de leurs trésors. Bâtie au confluent du Peï-ho et du Grand Canal Impérial, elle se divise en trois parties bien distinctes. Le yamoun de nos deux Missions se trouvait dans la partie est, sur la route de Pé-king. Les Russes et les Américains habitaient la partie sud adossée à la ville ancienne qu’entourent des murailles de briques assez bien conservées.

Je vous disais, en parlant de l’esprit qui animait à notre égard les villages riverains du Peï-ho, que jamais, selon moi, il n’avait été hostile, mais qu’il était surtout étonné et curieux ; je vous en dirai autant de celui des habitants de Tien-Tsin. Je les