Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/293

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façon ou d’une autre, et sans se préoccuper, au début, des forts faisant face à la mer, un passage aux canonnières qui, une fois ce passage pratiqué, se lanceraient dans la rivière à toute vapeur, afin d’amoindrir l’effet meurtrier de batteries à demi-portée, et, après avoir dépassé le feu de ces batteries, jetteraient à terre, sur un point quelconque, des troupes destinées à prendre les forts à revers et à les enlever.

Tel fut le plan d’attaque arrêté par l’Amiral Hope qui, pour l’assurer, envoya la nuit même, à la bouche du Peï-ho, des embarcations dont la mission était d’arracher le plus grand nombre de pieux qu’elles pourraient aux trois rangs d’estacades, afin de frayer aux canonnières la plus large voie possible. Cette tentative ne réussit pas ; un ou deux chevaux de frise de la première estacade purent seuls être enlevés, et les embarcations durent se retirer avant le jour, après avoir essuyé, sans dommage, quelques coups de canon des Mogols surpris par cette tentative audacieuse.

L’insuccès de cette opération de début ne changea rien aux résolutions des Anglais, et le lendemain, 25 juin, à deux heures et demie, neuf canonnières et deux dispatch-vessels (grandes canonnières), chargées de troupes de débarquement, et auxquelles s’était rallié l’aviso français portant le