Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/312

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pas eus jusqu’alors, la France dut s’associer à leur action, n’aurait-ce été que dans l’intérêt de son protectorat catholique ; et, à la fin de l’année 1843, M. de Lagrené était envoyé à Macao, à la tête d’une Ambassade extraordinaire. Des négociations furent entamées par le plénipotentiaire avec Kygyng, vice-roi de Canton, Commissaire impérial muni de pleins pouvoirs de la Cour de Pé-king, et, le 24 oc tobre 1844, ces négociations, habilement conduites, aboutissaient à un Traité de commerce entre la France et la Chine, signé à Whampoo et analogue à ceux des Anglais et des Américains ; mais, de plus que ces derniers, il avait le mérite d’assurer la pratique du Christianisme dans tout l’Empire chinois, droit qu’aucune des nations chrétiennes n’avait encore ni invoqué, ni obtenu. Ce Traité de Whampoo, dont les événements postérieurs ont pu amoindrir, à certains égards, l’importance et les qualités premières, inaugurait donc, en fait, les résultats considérables que nous venons d’assurer dans le présent, du moins, par nos derniers succès au nord de la Chine.

En 1856, l’incendie des factoreries européennes à Canton, où les intérêts de nos nationaux et de nos protégés avaient éprouvé des préjudices graves, et le meurtre du père Chapdelaine, vinrent troubler à l’improviste l’état de choses consacré par le