Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Traité de 1844. Une réparation éclatante et énergique étant devenue nécessaire, l’envoi de deux Commissaires extraordinaires fut décidé par les cabinets de Paris et de Londres ; et, à la fin de 1857, le baron Gros et lord Elgin débarquaient en Chine, chargés l’un et l’autre de régler, par la force des armes, une situation devenue impossible. En effet, le 28 décembre 1857, Canton était pris par les forces alliées de France et d’Angleterre, et une indemnité équivalente aux pertes de nos nationaux et protégés était stipulée par la France dans un projet de traité rédigé et accepté sur le lieu de l’action, traité dont on dut aller chercher la conclusion, les armes à la main, à Tien-Tsin, à quelques milles de Pé-king. La paix semblait cette fois assurée, lorsqu’un nouvel incident désastreux vint compliquer la situation au point de remettre les choses dans les conditions les plus fâcheuses.

Le 27 juin 1859 devaient être échangées, à Pé-king, les ratifications du Traité signé à Tien-Tsin l’année précédente, et cet échange devait être confié, non plus au baron Gros et à lord Elgin, tous les deux rentrés en Europe, mais à MM. de Bourboulon et Bruce, leurs successeurs en Chine, à titre de Ministres résidents. On sait dans quelles conditions, appréciables à des points de vue opposés, ces plénipotentiaires se présentèrent, le 21 juin