pourpre (loc. cit.). Strabon donne aux Celtibères de courts javelots. L’épée ibérienne étoit fameuse par sa trempe ; il n’y avoit, d’après le témoignage de Strabon, ni casque ni bouclier qui fût à l’épreuve du tranchant d’une pareille épée.
Des Germains d’une taille gigantesque.
Jules César et Tacite ne parlent point du bonnet et de la massue que je donne ici aux cavaliers germains (Cæs., de Bell. Gall., lib. vi ; Tacit., de Mor. Germ.). Je ne puis retrouver l’autorité originale où j’ai pris ces détails ; mais dans l’Histoire de France avant Clovis, par Mézeray, on trouvera, page 37 (1692, in-12), la circonstance de la massue. Mézeray donne à cette massue le nom de cateies.
Auprès d’eux, quelques cavaliers numides.
Une foule de pierres gravées et les monnoies anciennes de l’Afrique, soit puniques, soit romaines, représentent ainsi le cavalier numide.
Sous leurs selles ornées d’ivoire.
Il ne faut pas entendre ce mot de selles comme nous l’entendons aujourd’hui. La selle proprement dite étoit inconnue aux Romains au ive siècle : ils n’avoient qu’un petit siége retenu sur le dos du cheval par un poitrail et par une croupière. Ces selles n’avoient point d’étriers. Quoiqu’il soit question de mors ou de frein dans Virgile, il est douteux que la bride fût en usage dans la cavalerie romaine. Quant aux gants ou gantelets, ils remontent à la plus haute antiquité : Homère en donne à Laerte, dans l’Odyssée ; les Perses en portoient, comme nous, pour la propreté.
L’instinct de la guerre est si naturel chez ces derniers (les Gaulois), etc.
Ces Gaulois ressembloient beaucoup aux François d’aujourd’hui.
Tous ces barbares avoient la tête élevée, les couleurs vives.
Consultez César, lib. i, IV et vi ; Diodore, lib. v, Strabon, iv et vii.