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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/438

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et même dans les écrits de l’empereur Julien, que ceux qui habitoient proche du Rhin les exposoient (les enfants) sur les ondes de ce fleuve, et ne tenoient pour légitimes que ceux qui n’alloient point au fond. Quelques auteurs modernes se sont récriés contre cette coutume, et ont maintenu que c’étoit une fable inventée par les poëtes ; mais ils ne se fussent pas tant mis en peine de la réfuter, s’ils eussent pris garde qu’une épigramme grecque dit que le père mettoit ses enfants sur un bouclier. » (Av. Clov., pag. 34.)


18e. — page 107.

Ma plus belle conquête est la jeune femme, etc.

Le christianisme, à cause de son esprit de douceur et d’humanité, s’est surtout répandu dans le monde par les femmes. Clothilde, femme de Clovis, amena ce chef des François à la connoissance du vrai Dieu. (Voyez Greg. Tur.)


19e. — page 108.

Vous êtes né dans ce doux climat, voisin, etc.

La Grèce étoit voisine de la Judée, comparativement au pays des Francs.


20e. — page 109.

Ségovia, prophétesse des Germains.

Le nom de cette prophétesse germaine se trouve dans Tacite.


21e. — page 109.

D’un Romain esclave, etc.

On voit ici un grand exemple de la difficulté de contenter tous les esprits. Un critique plein de goût, que j’ai souvent cité dans ces notes, trouve cet épisode de Zacharie peu intéressant. La reine des Francs, à genoux sous un vieux chêne, ne lui présente qu’une copie affoiblie de la scène de Prisca et de Valérie. D’autres personnes, également faites pour bien juger, aiment beaucoup au contraire l’opposition du christianisme naissant au milieu des forêts, chez des barbares, et du christianisme au berceau, dans les catacombes chez un peuple civilisé.


22e. — page 109.

Déclare que la vertu n’est qu’un fantôme.

« Brutus s’arrêta dans un endroit creux, s’assit sur une grande roche, n’ayant avec lui qu’un petit nombre de ses amis et de ses principaux officiers ; et là, regardant d’abord le ciel, qui étoit fort étoilé, il prononça deux vers