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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/439

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grecs. Volumnius en a rapporté un qui dit : Grand Jupiter, que l’auteur de tous ces maux ne se dérobe point à votre vue ! Il dit que l’autre lui étoit échappé. Le sens de cet autre vers étoit : Ô vertu ! tu n’es qu’un vain nom ! »


23e. — page 110.

Un nouvel Hérodote.

« Hérodote se rendit aux jeux olympiques. Voulant s’immortaliser, et faire sentir en même temps à ses concitoyens quel étoit l’homme qu’ils avoient forcé de s’expatrier, il lut dans cette assemblée, la plus illustre de la nation, la plus éclairée qui fut jamais, le commencement de son Histoire, ou peut-être les morceaux de cette même Histoire les plus propres à flatter l’orgueil d’un peuple qui avoit tant de sujet de se croire supérieur aux autres. » (Larcher, Vie d’Hérodote.)


24e. — page 110.

Un peuple qui prétend descendre des Troyens.

Dans le second chapitre de l’Épitome de l’Histoire des Francs, on lit tout une fable racontée, dit l’auteur, par un certain poëte appelé Virgile. Priam, selon ce poëte inconnu, fut le premier roi des Francs ; Friga fut le successeur de Priam. Après la chute de Troie, les Francs se séparèrent en deux bandes ; l’une, commandée par le roi Francio, s’avança en Europe, et s’établit sur les bords du Rhin, etc. (Epit. Hist. Franc., cap. ii, in D. Bouq. Coll.)

Les Gestes des rois des Francs racontent une fable à peu près semblable (cap. i et ii). C’est sur ces vieilles chroniques qu’Annius de Viterbe a composé la généalogie des rois des Gaules et des rois des Francs. Dans ces deux livres supposés, il donne vingt-deux rois aux Gaulois avant la guerre de Troie : Dis ou Samothès ; Sarron, fondateur des écoles druidiques ; Boardus, inventeur de la poésie et de la musique ; Celtès, Galatès, Belgicus, Lugdne, Allobrox, Pâris, Remus. Sous ce dernier roi arriva la prise de Troie et Francus, fils d’Hector, s’échappa de la ruine de sa patrie, se réfugia dans les Gaules, et épousa la fille de Remus.


25e. — page 110.

Que ce peuple, formé de diverses tribus des Germains…

Véritable origine des François. J’ai expliqué le mot Franc d’après le génie de notre langue, et non d’après l’étymologie que veut lui donner Libanius, et qui signifieroit habile à se fortifier. (In Basilico.)


26e. — page 110.

Le pouvoir… se réunit.

Ceci n’est exprimé formellement par aucun auteur, mais se déduit de toute