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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/441

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étoit inexact et ne disoit pas ce que je voulois dire : j’ai corrigé, comme on le voit ici. Le premier exemple d’une assemblée générale des Francs remonte à Clovis : ce roi y tua de sa main un soldat qui l’avoit insulté l’année précédente. (Grégoire de Tours.)

Tacite dit que les Germains tenoient leurs assemblées à des jours fixes, au commencement de la nouvelle et de la pleine lune (de Mor. Germ.). Nos états généraux, que l’on croit être nés des assemblées du champ de Mars, me paroissent plutôt avoir une origine gauloise. (Voyez les Commentaires de César.)


30e. — page 110.

Ils viennent au rendez-vous tout armés.

C’est ce que disent tous les auteurs.


31e. — page 110.

Le roi s’assied sous un chêne.

« Maintes fois ay veu que le bon sainct, après qu’il avoit ouy messe en esté, il se alloit esbattre au bois de Vicennes, et se seoit au pié d’un chesne, et nous faisoit seoir tous emprès de lui : et tous ceulx qui avoient affaire à lui venoient à lui parler, sans ce qu’aucun huissier ne autre leur donnast empeschement. Et demandoit haultement de sa bouche s’il y avoit nul qui eust partie. Et quand il y en avoit aucuns, il leur disoit : Amis, taisez-vous, et on vous delivrera l’un après l’autre… Aussi plusieurs fois ay veu que audit temps d’esté, le bon roy venoit au jardin de Paris, une cotte de camelot vestuë, ung surcot de tiretaine sans manches et un mantel par-dessus de sandal noir : et faisoit estendre des tappiz pour nous seoir emprès de lui, et là faisoit despescher son peuple diligemment, comme vous ay devant dit du bois de Vicennes. » (Joinville, Hist. du Roy saint Loys.) L’usage de faire des présents au chef des peuples germaniques remonte jusqu’au temps de Tacite. « Mos est civitatibus ultro ac viritim conferre principibus vel armentorum, vel frugum, quod pro honore acceptum, etiam necessitatibus subvenit. Gaudent præcipue finitimarum gentium donis, quæ non modo a singulis, sed publice mittuntur. » (Tacit., de Mor. Germ., xv.)


32e. — page 110.

Les propriétés sont annuelles.

« Arva per annos mutant. (Tacit., de Mor. Germ., XXVI.) Neque quisquam agri modum certum aut fines proprios habet : sed magistratus ac principes in annos singulos, gentibus cognationibusque hominum qui una coierunt, quantum et quo loco visum est, agri attribuunt, atque anno post alio transire cogunt. » (Cæsar, de Bell. Gall., lib. vi.)