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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/458

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moderne est peut-être élevé sur l’emplacement de l’ancien. (Mémoires de l’Académie des Inscriptions, t. XIV, p. 268.).

Un cirque, un amphithéâtre. — On avoit cru ce cirque bâti par Chilpéric Ier, mais il est prouvé qu’il ne fut que le restaurateur d’un ancien cirque romain. Outre ce cirque, il y avoit au même lieu un amphithéâtre. Tous ces monuments occupoient la place de l’abbaye de Saint-Victor, ou l’espace qui s’étendoit depuis les murs de l’Université jusqu’à la rue Villeneuve-Saint-René. On appela longtemps ce terrain le Clos-des-Chênes. (Annales de Paris, pag. 67 et 68 ; Vales, Not. Gall. Paris, pag. 432, etc.)

Et le palais des Thermes. — L’opinion vulgaire est que le palais des Thermes, dont on voit encore les voûtes rue de la Harpe, fut bâti par Julien. C’est une erreur, Julien agrandit peut-être ce palais, mais il ne le bâtit pas. Les meilleurs critiques en font remonter la fondation au moins à Constantin le Grand, et je crois qu’il est plus naturel encore de l’attribuer à Constance son père, qui fit un bien plus long séjour dans les Gaules. (Vales, de Basilic. reg., cap. v ; Till., Hist. des Emp., tom. IV, pag. 426.


14e. — page 129.

Je remarquai avec douleur, etc.

Constance mourut d’une maladie de langueur. On lui avoit donné le surnom de Chlore, à cause de la pâleur de son visage.


15e. — page 129.

Là brilloient Donatien et Rogatien.

L’auteur continue à faire passer sous les yeux du lecteur les évêques, les saints et les martyrs de cette époque, partout où se trouve Eudore, afin de compléter le tableau de l’Église.

Donatien et Rogatien étoient de Nantes. Donatien fut l’apôtre de son frère, il le convertit à la foi. Ils eurent la tête tranchée ensemble, après avoir été longtemps tourmentés. On les retrouvera à Rome dans la prison d’Eudore. (Actes des Martyrs, tome I, page 398.)


16e. — page 129.

Gervais et Protais.

On connoît l’admirable tableau du martyre de ces deux jeunes hommes, par Lesueur. Procula fut évêque de Marseille et Just le fut de Lyon. Quant à saint Ambroise, il étoit en effet fils d’un préfet des Gaules ; mais il y a ici anachronisme, de même que pour saint Augustin, dont saint Ambroise fut le père spirituel.