Aller au contenu

Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/462

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

excellence l’Armorique. Lorsque les dieux des Romains et les ordonnances des empereurs eurent chassé des Gaules la religion des druides, elle se retira au fond des bois de la Bretagne, où elle exerça encore longtemps son empire. On croit que le grand collége des druides y fut établi. Ce qu’il y a de certain, c’est que la Bretagne est remplie de pierres druidiques. Pomponius Mela et Strabon placent sur les côtes de la Bretagne l’île de Sayne, consacrée au culte des dieux gaulois. Nous reviendrons sur ce sujet.


29e. — page 131.

Nous nous retrouverons.

Nouveau regard sur l’action. Prédiction qui s’accomplit.


30e. — page 131.

Vous apercevez les plus beaux monuments.

Le pont du Gard, l’amphithéâtre de Nîmes, la Maison-Carrée et le Capitole de Toulouse, etc.


31e. — page 131.

Les huttes arrondies des Gaulois, leurs forteresses de solives et de pierres.

« Muris autem omnibus gallicis hæc fere forma est. Trabes directæ, perpetuæ in longitudinem, paribus intervallis, distantes inter se binos pedes, in solo collocantur. Hæ revinciuntur introrsus et multo aggere vestiuntur ; ea autem quæ diximus intervalla grandibus in fronte saxis effarciuntur, etc. » (In Bell. Gall., lib. VII). Aux pierres près, les paysans de la Normandie bâtissent encore ainsi leurs chaumières, et, comme le remarque César, cela fait un effet assez agréable à la vue.


32e. — page 131.

À la porte desquelles sont cloués des pieds de louves.

« Ils pendent au cou de leurs chevaux les têtes des soldats qu’ils ont tués à la guerre. Leurs serviteurs portent devant eux les dépouilles encore toutes couvertes du sang des ennemis… Ils attachent les trophées aux portes de leurs maisons, comme ils le font à l’égard des bêtes féroces qu’ils ont prises à la chasse. » (Diod., liv. v, trad. de Terras.) De là les pieds de loup, de renard, les oiseaux de proie, que l’on cloue encore aujourd’hui à la porte des châteaux.