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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/467

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cité par Strabon, et celle de Grégoire de Tours. Le savant Peloutier s’en est servi ; on peut les voir tome II, pages 101 et 107 de son ouvrage. On a voulu plaisanter sur les sacrifices de Velléda et trouver qu’ils étoient hors de propos : cette critique est bien peu solide. Ce n’est pas un voyage particulier que fait Velléda : elle va à une assemblée publique ; sa barque est chargée des dons des peuples, qu’elle offre pour ces peuples au lac ou à la divinité du lac.


50e. — page 134.

Sa taille étoit haute, etc. ; jusqu’à l’alinéa.

Les détails du vêtement de Velléda seront éclaircis dans les notes suivantes. Elle porte une robe noire parce qu’elle va dévouer les Romains. On a vu note LXXI du livre vi les femmes des Cimbres et des Bretons vêtues de robes noires. Ammien Marcellin a fait un portrait des Gauloises qui peut, au milieu de la grossièreté des traits, justifier le caractère de force et les passions décidées que je donne à Velléda : « La femme gauloise surpasse son mari en force ; elle a les yeux encore plus sauvages quand elle est en colère, sa gorge s’enfle, elle grince les dents, elle agite ses bras aussi blancs que la neige, et porte des coups aussi vigoureux que s’ils partoient d’une machine de guerre. » Il faut supposer que ces Gauloises étoient des femmes du peuple : il n’est guère probable que cette Éponine, si célèbre, si tendre, si dévouée, ressemblât pour la grossièreté aux Gauloises d’Ammien Marcellin. Si nous en croyons les vers des soldats romains, César, qui avoit aimé les plus belles femmes de l’Italie, ne dédaigna pas les femmes des Gaules. Sabinus, longtemps après, se vantoit d’être descendu de César. Enfin, nous avons un témoignage authentique, c’est celui de Diodore : il dit en toutes lettres que les Gauloises étoient d’une grande beauté : Feminas licet elegantes habeant.


51e. — page 134.

Une de ces roches isolées.

J’ai vu quelques-unes de ces pierres auprès d’Autun, deux autres en Bretagne, dans l’évêché de Dol, et plusieurs autres en Angleterre. On peut consulter Kesler, Ant. select. sept.


52e. — page 134.

Un jour le laboureur.

Scilicet et tempus veniet cum finibus illis
Agricola, incurvo terram molitus aratro, etc.