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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/468

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53e. — page 135.

Au-gui-l’an-neuf !

« Les druides, accompagnés des magistrats et du peuple, qui crioit au-gui-l’an-neuf, alloient dans une forêt, etc. » (Saint-Foix, tome I.)

Ne seroit-il pas possible que ce refrain ô gué ! qui termine une foule de vieilles chansons françoises, ne fût que le cri sacré de nos aïeux ?


54e. — page 135.

Des eubages.

« Nihil habent druidæ (ita suos appellant magos) visco et arbore in qua gignatur (si modo sit robur) sacratius. Jam per se roborum eligunt lucos, nec ulla sacra sine ea fronde conficiunt, ut inde appellati quoque interpretatione græca possint druidæ videri. Enim vero quidquid adnascatur illis, e cœlo missum putant, signumque esse electæ ab ipso deo arboris. Est autem id rarum admodum inventu, et repertum magna religione petitur : et ante omnia sexta luna, quæ principia mensium annorumque his facit, et seculi post tricesimum annum, quia jam virium abunde habeat, nec sit sui dimidia. Omnia sanantem appellantes suo vocabulo, sacrificiis epulisque rite sub arbore comparatis, duos admovent candidi coloris tauros, quorum cornua tunc primum vinciantur. Sacerdos candida veste cultus arborem scandit ; falce aurea demetit : candido id excipitur sago. Tum deinde victimas immolant, precantes ut suum donum Deus prosperum faciat his quibus dederit. »

Plin., lib. XVI.


55e. — page 135.

On planta une épée nue.

J’ai suivi quelques auteurs qui pensent que les Gaulois avoient, ainsi que les Goths, l’usage de planter une épée nue au milieu de leur conseil (Amm. Marcell., lib. xxxi, cap. xi, p. 622). Du mot latin mallus est venu notre mot mail ; et le mail est encore aujourd’hui un lieu planté d’arbres.


56e. — page 135.

Au pied du Dolmen.

« Lieu des fées ou des sacrifices. C’est ainsi que le vulgaire appela certaines pierres élevées, couvertes d’autres pierres plates fort communes en Bretagne, où ils disent que les païens offroient autrefois des sacrifices. » (Dict. franç. celt. du P. Rostrenen.)