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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/474

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et l’hyperbole dominoit dans leurs discours. Cette exaltation de sentiment dans Velléda prépare le lecteur à ce qui va suivre, et rend moins extraordinaire les propos, les mœurs et la conduite de cette femme infortunée.


3e. — page 141.

Les fées gauloises.

Voyez la note 60e du livre précédent ; le passage de Pomponius Mela est formel : il dit que les vierges ou fées de l’île de Sayne s’attribuoient tous les pouvoirs dont Velléda parle ici. On peut, si l’on veut, consulter encore un passage de Saint-Foix, tome I, IIe partie des Essais sur Paris.


4e. — page 141.

Le gémissement d’une fontaine.

Les Gaulois tiroient des présages du murmure des eaux et du bruit du vent dans le feuillage. (César. liv. i.)


5e. — page 142.

Je sentois, il est vrai, que Velléda ne m’inspireroit jamais un attachement, etc.

C’est ce qui fait qu’Eudore peut éprouver un véritable amour pour Cymodocée.


6e. — page 142.

Ces bois appelés chastes.

« Nemus castum. » (Tacit., de Mor. Germ.)


7e. — page 142.

On voyoit un arbre mort.

« Ils adoroient, dit Adam de Brême, un tronc d’arbre extrêmement haut, qu’ils appeloient Irminsul. » C’étoit l’idole des Saxons que Charlemagne fit abattre. (Adam Brem.e siècle, Histor. Eccles. Germ., lib. iii}.) Je transporte l’Irminsul des Saxons dans la Gaule ; mais on sait que les Gaulois rendoient un culte aux arbres, qu’ils honoroient tantôt comme Teutatès, tantôt comme Dieu de la guerre ; et c’est ce que signifie Irmin ou Hermann.