et l’hyperbole dominoit dans leurs discours. Cette exaltation de sentiment dans Velléda prépare le lecteur à ce qui va suivre, et rend moins extraordinaire les propos, les mœurs et la conduite de cette femme infortunée.
Les fées gauloises.
Voyez la note 60e du livre précédent ; le passage de Pomponius Mela est formel : il dit que les vierges ou fées de l’île de Sayne s’attribuoient tous les pouvoirs dont Velléda parle ici. On peut, si l’on veut, consulter encore un passage de Saint-Foix, tome I, IIe partie des Essais sur Paris.
Le gémissement d’une fontaine.
Les Gaulois tiroient des présages du murmure des eaux et du bruit du vent dans le feuillage. (César. liv. i.)
Je sentois, il est vrai, que Velléda ne m’inspireroit jamais un attachement, etc.
C’est ce qui fait qu’Eudore peut éprouver un véritable amour pour Cymodocée.
Ces bois appelés chastes.
« Nemus castum. » (Tacit., de Mor. Germ.)
On voyoit un arbre mort.
« Ils adoroient, dit Adam de Brême, un tronc d’arbre extrêmement haut, qu’ils appeloient Irminsul. » C’étoit l’idole des Saxons que Charlemagne fit abattre. (Adam Brem.e siècle, Histor. Eccles. Germ., lib. iii}.) Je transporte l’Irminsul des Saxons dans la Gaule ; mais on sait que les Gaulois rendoient un culte aux arbres, qu’ils honoroient tantôt comme Teutatès, tantôt comme Dieu de la guerre ; et c’est ce que signifie Irmin ou Hermann.