Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/301

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AV. J.-C. 509. =0L. 67. 231

c de la mer, la hauteur d'un lac 1 plein de grands aux , où nous vîmes des éléphants et plusieurs autres animaux sauvages paissant çà et là. A un jour de navigation de ce lac, nous fondâmes plu- sieurs villes maritimes : Gytte, Acra, Mélisse, etc.

Durant notre relâche nous avançâmes jusqu'au grand fleuve Lixa, qui sort de la Libye, non loin des Nomades , nous y trouvâmes les Lixiens qui s'occupent de l'éducation des troupeaux. Je de- meurai quelque temps parmi eux et conclus un traité d'alliance.

Au-dessus de ces peuples , habitent les iEthio- piens, nation inhospitalière, dont le pays est rempli de bètes féroces et entrecoupé de hautes montagnes , où l'on dit que le Lixa prend sa source. Les Lixiens nous racontaient que ces montagnes sont fréquentées par les Troglodytes , hommes d'une forme étrange , et plus légers que les chevaux à la course. Je fis ensuite, avec des interprètes, deux journées au Midi dans le désert.

A mon retour j'ordonnai qu'on levât l'ancre 2 , et nous courûmes pendant vingt-quatre heures à l'Est. Au fond d'une baie , nous trouvâmes une petite île de cinq stades de tour, à laquelle nous donnâmes le nom de Cernes et y laissâmes quelques habitants.

��1 II se trouve ici une difficulté dans le grec. On croiioit d'a- bo rd qu'Hannon a remonté une rivière, ensuite on le trouve fondant des villes maritimes. J'ai suivi le sens qui m'a paru le plus probable.

- Cette phrase n'est pas du texte . mais elle v est impliquée.

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