Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/55

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PREFACE. xxxv

(oh <ie la philosophie; aussitôt je me range du côté du foihle , et j'arbore l'étendard re- ligieux. Si je faisois tout cela dans des vues intéressées , ma méprise étoit grossière : quoi de plus insensé que de dire dans deux posi- tions contraires, précisément ce qui devoit choquer les hommes dont je pouvois atten- dit 1 la fortune?

J avois annoncé dans ce que j'appelois , je De sais pourquoi, la Notice au lieu de la Pré- face de l'Essai, l'espèce de persécution que me susciferoit cet ouvrage.

« Que ce livre m'attire beaucoup d'ennemis, » clis-je dans cette Notice, jeu suis convaincu. » Si je l'avois cru dangereux , je l'eusse sup- i primé; je le crois utile , je le publie. Renon-

• ( anl à tous les partis, je ne me suis attaché

• qu'à celui de la vérité : l'ai-je trouvée? je » nai pas l'orgueil de le prétendre. Tout ce que » j'ai pu faire a été de marcher en tremblant , i de me tenir sans cesse en garde contre moi

• même , de ne jamais énoncer une opinion ,

us avoir auparavant descendu dans mon » propre sein pour y découvrir le sentiment » qui me la voit dictée. J'ai taché d'opposer phi- » losophie à philosophie, raison à raison, 4 principe à principe : ou plutôt je n'ai » rien fait de tout cela, j'ai seulement ex-

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