alarmées de la résistance de Bonaparte, elles songeaient à la retraite. À Lyon, une armée se formait sur le flanc des Autrichiens[1] ; dans le midi, le maréchal Soult arrêtait les Anglais ; le congrès de Châtillon, qui ne fut dissous que le 18 mars, négociait encore[2]. Bonaparte chassa Blücher des hauteurs de Craonne[3]. La grande armée alliée n’avait triomphé le 27 février, à Bar-sur-Aube, que par la supériorité du nombre. Bonaparte se multipliant avait recouvré Troyes que les alliés réoccupèrent[4]. De Craonne il s’était porté sur Reims. « Cette nuit, dit-il, j’irai prendre mon beau-père à Troyes[5]. »
Le 20 mars, une affaire eut lieu près d’Arcis-sur-
- ↑ Elle était placée sous les ordres du maréchal Augereau, duc de Castiglione.
- ↑ Le Congrès de Châtillon, entre les quatre puissances alliées et la France, s’était ouvert le 5 février 1814. La France était représentée par le duc de Vicence ; l’Autriche, par le comte de Stadion ; la Prusse, par le baron de Humboldt ; la Russie, par le comte Razumowsky ; l’Angleterre, par sir Charles Stewart, frère de lord Castlereagh, chef du cabinet britannique. L’Angleterre était représentée en outre par lord Cathcart et lord Aberdeen.
- ↑ Le 7 mars.
- ↑ Le 27 février, Napoléon avait repris Troyes sur les Alliés, qui réoccupèrent cette ville le 4 mars.
- ↑ Le 13 mars, l’empereur entra à Reims, après un combat très vif avec un corps russe qui s’en était emparé le 12.
nérale. — Chacune des trois puissances continentales devait tenir constamment en campagne active 150 000 hommes au complet. — Aucune négociation séparée n’aurait lieu avec l’ennemi commun. — L’Angleterre fournirait un subside annuel de 120 millions de francs, à répartir entre ses trois alliés. — Le but du traité étant de maintenir l’équilibre en Europe et de prévenir les envahissements qui, depuis si longtemps, désolaient le monde, la durée en était fixée à une période de vingt années.