temps qui produit en moi une confusion de souvenirs ; la vie qui se consume mêle, comme l’incendie de Corinthe, l’airain fondu des statues des Muses et de l’Amour, des trépieds et des tombeaux.
Les vacances parlementaires continuaient quand je descendis à mon hôtel, Portland Place. Le sous-secrétaire d’État, M. Planta, me proposa, de la part du marquis de Londonderry[1], d’aller dîner à North-Cray, campagne du noble lord. Cette villa, avec un gros arbre devant les fenêtres du côté du jardin, avait vue sur quelques prairies ; un peu de bois taillis sur des collines distinguaient ce site des sites ordinaires de l’Angleterre. Lady Londonderry était très à la mode en qualité de marquise et de femme du premier ministre.
Ma dépêche du 12 avril, no 4, raconte ma première entrevue avec lord Londonderry ; elle touche aux affaires dont je devais m’occuper.
« Je suis allé avant-hier, mercredi, 10 du courant, à North-Cray. Je vais avoir l’honneur de vous rendre compte de ma conversation avec le marquis de Londonderry. Elle a duré une heure et demie avant dîner, et nous l’avons reprise après, mais
- ↑ Lord Londonderry, vicomte Castlereagh, secrétaire d’État pour les Affaires étrangères. Voir, au tome I, la note 1 de la page 322 (note 11 du Livre VI de la Première Partie).
- ↑ Le vicomte Mathieu de Montmorency, ministre des affaires étrangères.